Pontenx-les-Forges

Le quartier des Forges

Le site des Forges

1926

L'étang

Le ruisseau des Forges

L'étang

L'étang

L'étang

L'étang

Le lac des Forges

1918

Le lac des Forges

La chute d'eau

La chute d'eau

La chute d'eau

La chute d'eau
+ vue actuelle

Le pont déversoir

mignonette - 1911

Le pont

 

Les Forges

Historique des Forges de Pontenx

  Le 19 mai 1762 par lettre patente, le roi Louis XV donnait à Jean de Sacriste, comte de Rolly, l’autorisation de faire construire une forge à fer dans ses terres de Pontens  avec tous les fourneaux et édifices nécessaires et d’y employer pour son exploitation la mine et le bois qui se trouveront dans la dite terre.

  Il y avait également la force motrice d’une rivière, le Canteloup. Un étang fut aménagé. Dès 1765, le haut-fourneau produisait. Très vite des gros marteaux et feux d’affinerie furent mis en place. À la mort du comte de Rolly, en 1783 ou 1784, cette nouvelle activité était solidement installée. Son gendre le marquis de Gombault assura la continuité qui ne connut qu’un bref intermède pendant la Révolution. L’outil devint obsolète et en 1828, le marquis demanda l’autorisation de moderniser son entreprise. Mais il mourut en 1832 et ses trois filles, le 10 août 1834, vendirent tous les domaines et usines à la Compagnie d’exploitation et de colonisation des Landes de Bordeaux .

  Au moment de l’achat, l’usine avait un haut-fourneau, un gros marteau, deux feux d’affinerie avec une chaufferie, une fenderie, un laminoir et deux martinets. La Compagnie ajouta de suite des fours à puddler et un déversoir de superficie à la sortie de l’étang avec vannes de décharge. Les Forges continuèrent leur existence alimentées par le minerai local, notre garluche, et le charbon de bois des forêts voisines.

  À partir du milieu du siècle, s’ajouta le minerai du Périgord puis de plus en plus du Pays Basque. À la fin du XIXe siècle, la garluche avait disparu depuis longtemps

  De 1854-1855 à 1875, la Compagnie loua l’exploitation de la forge à la famille Espérou. Ce furent d’excellentes années pour les forges et pour la Compagnie avec Victor Pidoux (1857-1879) où l’on connut entre autres la réfection du barrage sur le Canteloup (1870).

  À partir de 1888, une dynastie bouheyrote dirigea la Compagnie des Landes qui en 1883 avait succédé à la Société de liquidation. Ce furent le docteur Dudon, Valmy Dupin et René Mondiet. Ils recherchèrent constamment à faire vivre leur usine qui fut toujours spécialisée dans la fabrication de produits semi-finis, fontes en gueuses, fers en barres, verges diverses. Mais en 1914, malgré un outillage industriel très complet, René Mondiet dut se résoudre à fermer les forges après 5 années continues de pertes. La guerre accorda un sursis avec les frères Frémaux qui louèrent l’usine pour fabriquer les obus dont la France avait besoin. Les forges, déjà en arrêt, furent définitivement fermées en 1921.

  Pierre Duvignac

1909

Usine métallurgique

Vue de la digue

Haut fourneau

1909

Usine métallurgique

le "château"

 

Bibliographie :

Richard, Antoine : Forges des Landes et les fabrications de guerre pendant la Révolution , Bull. de la Soc. De Borda , 1928 , p. 71-83
Richard, Antoine : L’ancienne métallurgie landaise – jusqu’en 1840 , Bull. de la Soc. De Borda , 1929 , p. 62-75
Richard, Antoine : L’ancienne métallurgie landaise – après 1840 , Bull. de la Soc. De Borda , 1930 , p. 49-63
Les forges landaises, Cercle Cartophile de l'Adour, n°11, Octobre 89
La Compagnie des Landes, Éd. P.A.U., 1998
Figeac Marguerite : Les forges d’Uza au XVIIIe siècle, Bull. de la Soc. De Borda , 1989 , p. 303-326
Courtès, Georges : Pontenx au temps des forges , Bull. de la Soc. De Borda , 2000 , p. 193-212
Pierre Duvignac : Les Forges de Pontenx , Adishatz éditions, 2022